Lorsque Rolex a présenté la GMT-Master en 1954 pour les pilotes de la Pan Am, la lunette est devenue un outil de navigation essentiel. La lunette bidirectionnelle 24 heures permettait de suivre un second fuseau horaire grâce à l'aiguille GMT. Les premières versions utilisaient des inserts en aluminium anodisé, aux couleurs rouge et bleu distinctes, d'où le surnom « Pepsi », choisis pour une lisibilité de jour comme de nuit. La lunette était ici une boussole pratique en couleur, légère, facilement remplaçable et dotée d'un système de clic permettant un réglage en plein vol. Les GMT-Master modernes utilisent désormais des inserts en céramique Cerachrom, résistants aux rayures et aux pigments grand teint qui ne s'estompent pas aux UV. Mais ce n'est pas parce qu'elles sont élégantes et que Rolex maîtrise les couleurs qu'elles sont exemptes de problèmes. Elles peuvent se briser en morceaux et, pendant des années, les techniciens Rolex ont éprouvé de grandes difficultés à démonter une lunette GMT en céramique, car cela provoquait souvent des fissures.
Alors que la lunette de la GMT mesure les heures, celle des Submariner et Yacht-Master mesure les minutes, une différence essentielle. Sur une montre de plongée comme la Submariner, la lunette tournante unidirectionnelle en céramique assure la sécurité. En effet, un déplacement accidentel ne peut que raccourcir le temps de plongée, jamais le prolonger. La Yacht-Master, lancée en 1992, a adapté ce concept au style de vie nautique de luxe. Sa lunette bidirectionnelle de 60 minutes, coulée dans des métaux précieux comme l'or ou le platine, était moins destinée aux paliers de décompression qu'au chronométrage des séquences de départ des courses de yachts ou des manœuvres rapides au port. Le « clic » tactile d'une lunette Yacht-Master était un subtil défi d'ingénierie : il devait être suffisamment fluide pour des mains gantées, mais suffisamment précis pour inspirer confiance.
L'ART DE FABRIQUER DES LUNETTES - DE LA GMT À LA YACHT-MASTER
Une lunette de montre est bien plus qu'un simple anneau métallique autour d'un cadran : c'est la fusion de la forme et de la fonction, une interface entre l'horloger et son propriétaire, et souvent la signature visuelle la plus distinctive d'un garde-temps. De la précision utilitaire de la GMT-Master au scintillement luxueux de la Yacht-Master, la lunette transforme véritablement l'apparence d'une montre. Pourtant, elle est rarement le sujet de conversation lorsqu'elle le mérite vraiment. La complexité et la difficulté de fabrication d'une lunette sont telles que Rolex a rencontré de nombreuses difficultés de production. C'est pourquoi nous avons pensé qu'il serait intéressant de découvrir les différentes lunettes Rolex disponibles.
Tout d'abord, il est important de comprendre ce qu'est une lunette et son utilité. En horlogerie, la lunette remplit deux fonctions principales : la protection et l'utilité. La lunette protège le verre et protège le cadran, ce qui est crucial, car sans elle, vous risqueriez de perdre le verre et de casser le cadran. Quant à son utilité, la lunette permet généralement de chronométrer, de mesurer la vitesse ou d'afficher un autre fuseau horaire. Contrairement aux éléments purement décoratifs, les lunettes doivent résister à des décennies d'usure, d'exposition et, sur les modèles sportifs, aux chocs occasionnels contre un rail de bateau ou le tableau de bord d'un avion. Elles exigent une précision technique dans leur mécanisme de rotation, un retour tactile et une résistance à la décoloration.
L'importance de la lunette sur les modèles GMT
l'évolution de la lunette dans les modèles Rolex
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James Talbot